20/12/2011

Je stagne



Mon incapacité à m'adapter aux conventions sociales et autres se retournera un jour contre moi. Je n’éprouve aucune haine, mais plutôt de la peine envers cet handicap. Je suis incapable de m’en débarrasser. Dire que je le fais par dégout ou même par mépris serait trop facile. Ca serait mentir à moi-même. Je ne comprends juste pas ce système. Je me contente de voir et de prendre en compte  ses limites. C’est donc la, et seulement la, que je régurgite un sentiment de nausée insoutenable, que je m’efforce de ravaler aussitôt. Cette même nausée me donne des maux de tètes atroces. En réalité, je suis perdue. Je ne trouve aucun domaine ou je pourrais peut-être exceller, m’adapter, trouver ma dignité, un sens a ma vie éphémère. Je ne le trouve pas, et c’est cela qui m’insupporte au plus profond de moi-même.

La vie je l’aime. Mais je la vie mal, a ce qu’on m’a dit. Je la fuis dans des livres, des idées, des dizaines de cafés au lait et des clopes. Et puis j’écris, je me lamente. Je me fatigue rien qu’à en parler.
Parce que je me mens à moi-même.

Constamment je me mens. Cette fatigue se traduis en pleurs, mais jamais en action, car je le répète, j’en suis incapable. Tout me parait inutile, sans but. Le futur proche me terrorise, je le fuis, et je me dis que le futur lointain me consolera.

Et puis la musique, les compliments, la reconnaissance d’une intelligence me réconforte. Mais je sens que cela me dégoute au final. On me dit, et on me répète que j’ai du « potentiel », que je pourrais faire de « grandes choses ». Mais dans quel but ? Et pourquoi ? Et en quoi cela me réconforterait ? Je ne suis pas prête à faire face à mon destin, à le prendre en main. Cependant je n’ai pas envie non plus de rester dans le système d’éducation superficiel, aussi connu sous le nom de « l’école ». Je veux crier sur les toits, crier de toutes mes forces.

Mais je reste calme, je me fous de tout, et je me plaints, et m’enferme dans une bulle aux apparences mystérieuses.  

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