Mais voilà jsuis toujours assise sur ce banc. Je décide alors de prendre un vol sur air silence.
j’étale mon passé
tel une pâte brisée
je décrypte les blessures
lancinantes et/ou inhérentes
je tamise l’hier aux griffes
champollion sur mon divan
à recomposer mes imparfaits
démultiplier sur mes noirs
les dégoûts et les douleurs
je me pêle-mêle
je m’informelle
la folie douce me susurre
de quitter la salle d’attente
c’est la déraison que je kiffe
dégénérer à contrevent
piétiner les contes de fées
échapper au laminoir
revendiquer mon droit de branleur
le grand soir s’est éteint
le grand soir s’est éteint
un jour à 22 heures
pendant la pub
et y a plus d’heure
dans mon isoloir
je suis fermé
cause de travaux
j’ai des affres plein la bouche
repeindre l’intérieur
changer le papier délavé
aux larmes puériles
dans la froideur tombale
de mon catafalque
j’aurais savé
j’serais jamais né
c’est ma fête
récluse à perpète
tu vois j’ai la violence
comme dernière chance
et les chimères
dissoutes à l’alcool amer
accrochez vos ceintures
je fonce dans le dur
tout m’emmerde (ad libitum)
la vie mais surtout l’homme
-Pascal Reverchon
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